
La 8e édition du Forum mondial de la mer (FMM), rendez-vous qui se tient annuellement sur les beaux rivages de Bizerte, s’ouvre aujourd’hui avec pour thème « De Nice à Bizerte, comment va la Méditerranée?»
La Presse — Coorganisé par la Saison bleue et le Blue mission Med, cet évènement, le premier à avoir fait de la mer un sujet commun qui donne grain à moudre, revient toujours sur les défis et les enjeux qui président à l’avenir de ce vaste milieu marin.
C’est aussi la manifestation qui fait office d’un trait d’union nord-sud, les engageant, à chaque fois, dans un échange sur les questions d’intérêt commun d’ordre environnemental, écologique et socioéconomique. Car la mer est une manne naturelle universelle dont la protection relève d’une responsabilité communautaire.
Ces questions qui se posent !
Cette édition semble vouloir établir un état des lieux de la grande bleue, suite aux recommandations de la récente 3e conférence des Nations unies sur l’océan, qui s’est déroulée, en juin dernier, à Nice, en France. Soit une édition d’évaluation post-évènement, dont les objectifs globaux précédemment fixés devraient entrer en ligne de compte, avec un regard critique sur les nouveaux pas franchis.
Cette continuité d’idées impose que l’on aille dans le sillage de ladite conférence : « Quels sont les impacts des engagements de Nice pour l’Océan et celle des négociations du Traité plastique en août à Genève sur un bassin maritime unique au monde, tant en termes d’alertes que d’opportunités ?
A quoi s’en tient l’actuelle édition. Dans ce sens, une coopération méditerranéenne serait en mesure d’apporter des solutions qui soient propres à chaque pays de la région. A moins qu’on sache « quels sont les pays méditerranéens les plus engagés pour la protection de la biodiversité, les bons et mauvais élèves ? Comment l’Europe, notamment à travers la mission Blue Mission Med, s’engage-t-elle à leurs côtés ? », se pose-t-on ainsi ces questions. Et comment s’assurer que tous ces engagements seront tenus ?
Depuis 2018, date de sa création, ce FMM s’inscrit dans la poursuite du débat dédié à la mer, réunissant chercheurs, acteurs publics et privés, représentants d’institutions internationales et de la société civile autour des grands enjeux méditerranéens ayant trait à la gouvernance, l’économie bleue, la lutte contre la pollution et les impacts du changement climatique.
Signature d’un partenariat tuniso-français
«De Bizerte à Nice, un chemin pour restaurer la Méditerranée», ainsi s’intitulait la 7e édition du FMM. Cette année, le retour « De Nice à Bizerte » semble être un passage de relais symbolique entre les deux rives de la Méditerranée, comme l’indique le communiqué de la manifestation.
Aujourd’hui, la première journée table sur plusieurs communications données par des représentants de l’Union européenne et des intervenants de haut niveau en provenance, particulièrement, de France, dont Olivier Poivre d’Arvor, ancien ambassadeur de France en Tunisie et envoyé spécial du président de la République française à la 3e Conférence Océan des Nations unies. L’ouverture sera également rehaussée par la participation des responsables tunisiens représentant l’Apal, l’Afd-Tunisie, ainsi que la commune de Kerkennah.
L’accent sera, par ailleurs, mis sur les programmes européens et projets méditerranéens, l’économie bleue régénérative, le partenariat pour la préservation des herbiers marins.
Il y a lieu de souligner, par là même, la signature du partenariat entre la France et la Tunisie pour la préservation des herbiers marins “Posidonie “, représenté en WWF Nord Afrique, l’AFD et le ministère de l’Environnement tunisien.